Archives pour la catégorie Réseaux Sociaux Web

Un même web pour tous !

Le W3C - transcription disponible ci-dessous

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Grâce aux standards web comme le HTML (format de données), le CSS (feuille de styles), WCAG (règles pour l’accessibilité des sites web), le PNG (format d’images), sur toute la planète (et même en orbite), que j’aie un vieux P.C. ou un smartphone, quel que soit mon navigateur web et peu importe si j’ai une déficience, j’ai accès aux contenus d’Internet

Le World Wide Web Consortium définit les standards et les règles qui permettent qu’Internet soit accessible par tous, partout et depuis tout support.

Chaque année, la WWW Conference est un forum annuel autour du développement d’Internet, de ses standards et de l’impact du web sur la culture et la société.

Lyon (France) accueillera la 21ème édition du 16 au 20 avril 2012.

Plus de renseignements

Le site du W3 consortium.

Le site de la 21ème WWW conférence

Merci à Samy pour la relecture de cet article et à Florie, Lucas et Rudy pour les corrections de dernière minute.

Les réseaux sociaux, ce n’est pas que du web !

Facebook n’est pas un réseau social.

Tout au long de notre vie, nous faisons des rencontres, nous tissons des liens. On estime que depuis notre naissance jusqu’à la fin de notre vie, nous obtenons entre 8 000 et 10 000 contacts. Parfois même plus lorsque notre métier demande un travail de représentation et de lien social. En simplifiant, une personne fait partie de nos contacts si nous sommes capables de la reconnaître dans une liste de noms, dans un annuaire par exemple.

Relation

Certains de vos contacts sont-ils dans cette liste ?

Parmi l’ensemble de ces contacts, nous sommes en relation avec un certain nombre d’entre eux. “Une relation est la forme la plus simple entre deux personnes” G. Simmel, 1903. En écrivant sur un morceau de papier, et sans aucune aide, l’ensemble des personnes avec lesquels nous pensons être en relation, nous obtenons un élément appelé l’atome social (Moreno, 1938). Au cours de de notre vie, des relations se créent et se défont : notre meilleur ami du collège est-il toujours une relation ou est-il redevenu un contact ? Une relation demande un échange régulier d’informations : ce peut être une carte de vœux, un coup de téléphone ou même une dispute. Pour qu’une relation existe, il faut également qu’elle soit sysmétrique : si je cite une personne, il faut qu’elle me cite également dans sa propre liste. Il est intéressant de voir que nous retrouvons ce critère de symétrie de la relation humaine dans la mise en contact de deux « Amis » sur Facebook. En recherchant un peu plus, le parallèle entre les théories et ce site ne s’arrête pas là : le nombre moyen d’amis est de 130. Or l’anthropoloque Robin Dunbar estime que le cerveau humain ne peut gérer plus de 148 relations stables.

Cependant, Facebook n’est toujours pas un réseau social.

Le réseau social

Des personnes & des relations : un réseau social

La première définition du réseau social date de 1954. C’est un sociologue anglais, John A. Barnes, qui a rapporté cette théorie de son voyage sur une petite île norvégienne : Parish. En étudiant les différentes relations humaines, il s’est aperçu que chaque personne dispose de son propre réseau social. Celui-ci est composé de l’ensemble des relations qu’elle entretient, ainsi que des relations que ces personnes ont tissées entre elles (cf. schéma). Il est difficile pour une personne d’avoir une idée précise de son propre réseau social, puisqu’elle ne peut avoir conscience de l’ensemble des liens présents. Il est intéressant de constater que les médias sociaux proposés sur Internet nous permettent de prendre conscience de notre propre réseau. Ils permettent d’afficher, par exemple, les amis communs avec une personne donnée et leurs différents échanges d’informations.

Au final, qu’est-ce qu’est Facebook ?

Facebook est un outil au service de notre réseau social : il permet à chaque personne d’échanger des informations (humeurs, articles, musiques, vidéos, liens…) et ainsi d’entretenir une relation avec l’ensemble des personnes composant son réseau social. Son succès peut ainsi s’expliquer par la réponse à un besoin humain : celui de communiquer simplement et simultanément avec l’ensemble de ses relations. Aujourd’hui, on ne s’inscrit plus sur ce site pour être « sur Facebook », mais pour être « en relation » avec ses amis, sa famille ou ses collègues. Et la réussite de cet outil pourra être considérée comme totale lorsque tout utilisateur pourra communiquer, via ce site, avec l’ensemble des personnes composant son réseau social.

Oui mais il faut toujours tourner ses pouces sept fois avant de poster !

Oui, mais… Je ne vais pas montrer les photos de mes soirées étudiantes à ma grand-mère. Et encore moins celle de mon enterrement de vie de garçon !

Cercles Affinitaires

On ne peut utiliser le même ton avec l’ensemble des personnes qui composent notre réseau social. Il faut donc faire attention à ce que l’on dit, et à qui on le dit. Pour nous aider dans cette tâche, il est possible de définir nos différents « cercles affinitaires » : chaque relation appartient à un ou plusieurs groupes dans lesquels il est possible de partager les mêmes informations. Et ainsi, en configurant correctement mon compte sur Facebook en utilisant les « listes d’amis », je peux partager tranquillement mes photos de vacances à la plage avec mes amis proches sans que l’ensemble de mes collègues puissent avoir accès directement aux photos de ma femme au bord de la mer. Afin de pouvoir m’adresser correctement à mon réseau social, sur un média social.

Pour aller plus loin : Sociologie des réseaux sociaux, Pierre MERCKLÉ, Ed. La découverte.

Pour aller encore plus loin : Les réseaux sociaux Alain DEGENNE, Michel FORSÉ, Collection : U, Ed. Armand Colin. .

Merci à Anne-Laure Cadoux, Miriam Chevallereau, Agnès H. & Christophe Ramel pour leur aide à la rédaction et à la correction de cet article.

Comment Internet a-t-il révolutionné mon déménagement ?

Infographie sur mon déménagement - transcription disponible ci-dessous

Infographie sur mon déménagement - Cliquez pour agrandir

Une histoire de déménagement…

Grâce à Internet, ou encore mieux, mon smartphone plus besoin d’attendre un jour particulier et de me ruer sur les petites annonces dans les journaux locaux. Je recherche directement sur les sites d’annonces mon futur appartement. Pas besoin d’attendre une semaine pour voir les nouvelles annonces et de me déplacer pour aller acheter le journal. Et comme avec le journal, il faut tout de même chercher avant de trouver la perle rare. Certaines choses ne changent pas. Quoique… Je peux également créer des alertes qui m’avertissent de la publication d’une annonce correspondant à mes critères. Pratique.

J’ai trouvé l’appartement de mes rêves. C’est bien. Le bail est signé. C’est très bien. Mais je serai au cinquième étage, sans ascenseur… C’est moins bien. Il va me falloir de l’aide pour déménager. J’envoie un message à mes amis proches sur Facebook, un message sur Twitter et des e-mails pour les autres avec un lien vers un sondage sur Doodle pour choisir la date idéale (celle où j’aurai le plus de bras). Verdict, j’emménage le 29 mai à partir de 9h !

Internet n’est pas (plus ?) virtuel

Au final, Internet n’a pas changé la procédure de déménagement. Il a juste simplifié et accéléré les échanges d’informations. Il permet d’accéder plus rapidement aux annonces de logements, de prévenir l’ensemble de mes amis en un rien de temps, ou de mettre en place un outil d’aide à la décision pour tous ceux qui veulent bien porter des cartons. Nous sommes ici dans un cadre pratique où le web n’est pas un autre « continent à civiliser » mais bien un outil au service de notre quotidien.

Cet article est inspiré de mon propre déménagement. Merci à tous ceux qui nous ont réellement aidé.

Qui veut la peau des réseaux sociaux ?

« Facebook ne durera pas », « Ce n’est pas une blague, MSN messenger va devenir payant », « Twitter ne sera jamais rentable »… Que ce soit dans de sérieux articles de presse, divers billets de blogs et même dans des « chaines”, il ne se passe pas une semaine sans que la fin de Facebook ne soit prophétisée.

La base même des réseaux sociaux invite à annoncer leur fin : les contenus des moteurs de recherche sont générés par des algorithmes, les sites éditoriaux ou institutionnels sont gérés par des gens rémunérés dans ce but. Mais les réseaux sociaux ne sont à la base que des coquilles vides uniquement remplies par les données de leurs utilisateurs. Quand ces sites s’appellent Viadeo ou LinkedIn et que leurs membres sont des professionnels, leur image de sérieux leur évite une avalanche d’articles annonçant l’inexorable apocalypse. En revanche, lorsque ces réseaux sociaux ont pour cible le grand public, les annonces macabres arrivent de toutes parts…

Des palais sur des sables mouvants

Sans données ajoutées par ses membres, un réseau social n’offre aucun contenu à ses visiteurs. Sa pérennité économique dépend donc directement des membres inscrits (abonnements), du temps qu’ils passent sur le site (publicité) et de l’ensemble des informations qu’ils échangent (publicité). Plus les inscrits et les flux d’information échangés sont nombreux, plus le site à de chances d’être rentable. Or les propriétaires d’un réseau social ne sont pas propriétaires de ses utilisateurs : ces derniers sont libres d’abandonner le service quand ils l’entendent. Il est tout à fait imaginable qu’un site possédant des millions de membres se retrouve un matin avec une gueule de bois, plus qu’une centaine d’inscrits et des espaces disques aussi vides que le Sahara. D’un point de vue économique, les réseaux sociaux sont des palais bâtis sur des sables mouvants. Il n’est pas étonnant de voir des vautours tourner autour…

Le vertige est humain

En plus de reposer sur les contenus fournis par le grand public, la nature de ces informations en elle-même inquiète : un site où les membres partagent, selon leurs usages, un horoscope, des jeux avec des petits tracteurs et des photos à la plage peut-il être réellement sérieux ? Il est impossible pour un observateur de trouver un intérêt dans l’ensemble des échanges. Ces derniers ne sont généralement pertinents que dans un contexte d’échange de personne à personne ou de groupe à groupe. Cette impossibilité d’appréhender l’ensemble des usages entraine une impression de vertige et d’instabilité pour l’expert. Et ce n’est pas la tête du service qui tourne.

Jouer avec la peur

Pour une partie du grand public, certains réseaux sociaux, de Facebook à Windows Live (l’ancien MSN) Messenger, sont des supports quasi-exclusifs de partage des discussions, des jeux et d’autres contenus personnels avec son entourage. Un attachement émotionnel à la plateforme se crée lors de la mise en ligne de ces éléments : le service porte une partie de soi-même. La peur d’une rupture de ces services est assimilable, dans une moindre mesure, à la crainte d’un accident empêchant une personne de communiquer avec ses amis. C’est en jouant sur cette phobie, la crédulité de certains membres et une méconnaissance des modèles économiques de ces sites que les différentes chaînes e-mails ou “murales” annonçant une mort prochaine de ces plateformes réussissent leur propagation. Et pendant ce temps, les hyènes rigolent…

Le plus grand défi des réseaux sociaux

Oui, les réseaux sociaux meurent. De la même manière que l’ensemble de sites Internet : si Caramail est mort, Lycos, le géant de la recherche, l’est aussi. La plupart du temps, soit ces services n’ont jamais réellement vécu faute de membres sur le long terme ; soit ils n’ont pas su évoluer et s’adapter aux nouveaux usages de leurs utilisateurs. Mais à moins d’un scandale ou d’un changement brutal et global dans le fonctionnement de leurs services, je ne vois pas Facebook, Twitter ou même Windows Live (qui pourtant est en baisse) fermer demain, ni même dans les prochaines années… Et lorsque ces services fermeront, le changement ne sera pas du à une nouvelle tendance mais à un véritable changement. Le plus grand défi des réseaux sociaux est sans doute là : se remettre en question et observer ses utilisateurs et l’ensemble des internautes et innover pour mieux servir leurs usages et leurs besoins. Cette dynamique doit s’inscrire dans une véritable politique de recherche et développement où les évolutions peuvent aussi bien être des corrections que de véritables innovations. Facebook l’a bien compris en ouvrant, la semaine dernière, une fonctionnalité permettant aux professionnels de s’adapter en transformant en page des profils “personnels” déjà existants, tout en lançant en parallèle un service innovant de questions/réponses. Le géant MySpace est en pleine décrépitude et cherche désespérément un repreneur payant ainsi un manque d’écoute, d’innovations et une erreur fondamentale : avoir oublié que la base d’un réseau social, c’est l’humain.

Merci à A. Durandet, G. Garcia, K. Legrand et G. Pasturel pour leurs conseils sur cet article.

Mais qu’est-ce que l’effet Streisand ?

L'effet Streisand - transcription disponible ci-dessous

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L’effet Streisand, la transcription…

Un matin, Eléanor retrouve une photo d’elle sur un site Internet. Scandalisée, Eléanor porte plainte et obtient le retrait de son image.

Mais la plainte est publique !  Comme Eléanor est célèbre, les journaux et le web en parlent… Et cette photographie attire la curiosité !  Des copies de l’image sont mises en ligne et la photographie devient célèbre.

La définition

« L’effet Streisand est un phénomène internet qui se manifeste par l’augmentation considérable de la diffusion d’information ou de documents faisant l’objet d’une tentative de retrait ou de censure. » (source : wikipédia)

Les Exemples

L’effet Streisand a été éprouvé à l’aide d’une photographie de la maison de Barbra Streisand, de la photo de Boris Boillon en maillot de bain (l’ambassadeur de France en Tunisie), des documents Wikileaks et de bien d’autres éléments !